jeudi 7 juillet 2016

Les Concluses de Lussan





Situées à moins d'une heure de Nîmes dans le département du Gard, les Concluses de Lussan sont un bel exemple de gorges creusées par les cours d'eau au cours du temps. Ici c'est l'Aiguillon principalement qui a façonné ce magnifique paysage.

Falaises, baumes, 'marmites de géants', le fameux portail offrent un magnifique spectacle dans un écrin de nature digne de notre garrigue. L'été, la rivière est à sec et l'on peut cheminer dans les gorges même. Mais à l'automne et au printemps, cette rivière peut être impétueuse et l'accès n'est pas autorisé.
Les nombreuses grottes ont depuis l'aube des temps servi de refuge aux hommes pour se protéger mais aussi pour se cacher dont le plus célèbre est un ancêtre d'André Gide au temps de Robespierre.
Les falaises abritent des espèces menacées comme l'Aigle de Bonelli ou le vautour percnoptère. Prenez le temps de lever la tête et d'observer, les jumelles ne seront pas de trop.


Nous avons choisi de partir du village de Lussan pour faire une boucle d'environ 11km. En suivant les chemins balisés en jaune (PR), vous arriverez au bout de 6km aux Concluses. Mais il y a plusieurs variantes pour y accéder dont une vous permet d'aller voir le fameux menhir de la Pierre plantée, le plus grand monolithe du Gard (5,60m). Pour vous aider à choisir votre itinéraire, n'hésitez pas à investir dans le carto-guide Garrigues et Concluses autour de Lussan(de la collection Espaces Naturels Gardois)


Prenez aussi le temps de visiter le village de Lussan labellisé 'Village de caractère'. Perché sur un piton rocheux, il montre un joli exemple d'une petite cité médiévale avec son château du XVème siècle et ses remparts. En vous promenant dans les jolies ruelles, vous trouverez quelques potiers et une forge toujours en activité.

Pour boire un café, faire un bon repas ou passer une nuit sur place, vous pouvez aller au Bistrot de Lussan : bon accueil, bon café et bonne réputation.


Voici quelques photos qui vous donneront certainement envie d'aller aux Concluses.





Un endroit féerique, des nuances de vert sans limite, une faune émoustillée par l'arrivée du printemps... 






Notice pour la vidéo 360° :




mercredi 27 avril 2016

Les Saintes Maries de la mer

Les Saintes Maries de la mer c'est la capitale de la Camargue, territoire qui ne ressemble à aucun autre formant une immense plaine formée d'alluvions laissés par le Rhône au cours des siècles. Tout autour du village, des chevaux de Camargue avec leurs gardians, des taureaux, la présence des oiseaux migrateurs tels que les flamants roses sont autant de symboles de cette région. 
A partir des Saintes Maries de la mer, vous avez plusieurs circuits balisés à faire en vélo ou à pied pour découvrir la Camargue.

Ici, accostèrent Marie Salomé, Marie Jacobé et leur servante Sara, chrétiennes persécutées fuyant la Palestine. C'est aujourd'hui encore un lieu de pèlerinage très fréquenté. Les temps forts ont lieu au mois de mai (le pèlerinage des Gitans qui vénèrent la statue de Sara, leur patronne) et d'octobre (fête plus provençale).

Après ou avant vous êtes promenés dans les ruelles bordées de restaurants, de boutiques touristiques plus ou moins chics, allez voir l'église romane construite entre le IXème et XIIème (fermée actuellement jusqu'au 1er mai 2016). 

C'est une église fortifiée du fait de la présence des pirates qui sévissaient à cette époque. Elle est formée d'une unique nef haute de 15 mètres. Le toit est entouré d'un chemin de ronde avec créneaux et mâchicoulis. Les murs sont percés de meurtrières. Prenez le temps d'y monter pour admirer le panorama (escalier un peu raide si pas habitué). 

Au début du IVème siècle, il y avait un monument plus modeste qui fut conservée à l'intérieur de l'église fortifiée jusqu'en 1448, année où le roi René ordonne des fouilles pour retrouver les Saintes. L'église primitive fut alors détruite et les reliques des Saintes retrouvées. Depuis ce temps, elles sont gardées en ce lieu, élevées au-dessus du grand autel dans des Châsses fermées à clef.

Après cette balade dans le village, prenez le temps de flâner au bord de la mer, d'aller voir les marais et découvrir ainsi une faune typique de la Camargue, peut-être de faire une balade à cheval ou du vélo.

Bonne visite!



Lien internet : 
sanctuaire des saintes maries 
Office de tourisme





vendredi 21 août 2015

Randonnée en Vallouise : le Glacier Blanc

Glacier du serre Soubeyran et Glacier Blanc 

C'est avec beaucoup de joie que nous avons eu l'occasion de faire l'approche du Glacier Blanc dans un magnifique panorama du début à la fin! Nous sommes montés jusqu'au refuge du même nom à 2542m et un peu plus à 2700m en direction du col du Monêtier.  

C'est une randonnée assez facile (670 mètres de dénivelé) avec quelques passages un peu ardus. Nous vous conseillons de partir tôt le matin vers 7h30 au plus tard pour monter à la fraîche et profiter un maximum de ce lieu en contemplant les mythiques sommets tels que le Pelvoux ou la Barre des Ecrins conquis par les alpinistes du XIXeme siècle dont témoigne la cabane de Tuckett!

Pour y accéder, prenez l'unique route en voiture direction Ailefroide (site naturel classé), dernier hameau de la vallée. C'était autrefois un hameau d'alpage mais aujourd'hui c'est un haut lieu de l'alpinisme. Il est connu pour son camping de 17 hectares qui accueille les randonneurs, les alpinistes, les grimpeurs!!!

Il vous faut encore rouler avant d'atteindre le fameux Pré de Madame Carle dont le nom est tiré d'une légende du Moyen Age. Déjà le trajet est magnifique longeant le torrent Saint Pierre! Tôt le matin, vous aurez peut-être la chance comme nous de voir des chamois. Le parking est payant mais le prix est raisonnable, le ticket étant valable 48h pour ceux qui passent une nuit au refuge du Glacier Blanc. Malheureusement, le lendemain de notre venue, la guérite du gardien (très sympathique) a été complètement brûlée!

Vous passez devant le chalet refuge Pré Madame Carle (il y a aussi des toilettes publiques), et continuez vers le Pré de madame Carle qui n'en est pas réellement un! C'est plutôt une zone caillouteuse où divague le torrent de Saint Pierre constitué de plusieurs bras. Le minéral est très dominant ici, seul un bosquet de mélèzes est présent. Passez le  pont et sentez la fraîcheur de l'eau du torrent.
Mais pourquoi appeler ce lieu le Pré? Si l'on remonte au XVIème siècle, le climat était plus chaud que de nos jours. Il y avait bien un pré d'alpage et même quelques habitations d'après des archives trouvées à Vallouise. 
Puis il y a eu un petit âge glaciaire. Résultat : les Glaciers Noir et Blanc envahirent le site. Regardez cette photo prise au siècle dernier ici.


Marmottes
Au cours de la montée, vous apercevrez certainement des marmottes qui sont plus ou moins craintives. Quelques unes s'approchent des randonneurs cherchant quelques denrées supplémentaires!!! Bien entendu, il ne faut pas les nourrir car les marmottes sont essentiellement herbivores. Leur donner des friandises comme des biscuits, du pain, du chocolat par exemple provoque du diabète, de l'eczéma avec perte du pelage. De plus, les marmottes produisent alors de la mauvaise grasse et ne peuvent hiberner dans de bonnes conditons! Donc même si c'est très tentant : ne leur donner rien à manger ou donnez leur des pissenlits par exemple (elles aiment ça).



En remontant vers le col des Monêtiers, vous  apercevrez plus distinctement la Barre des écrins (4102m d'altitude) gravie pour la première fois entre 1852 et 1853 par le capitaine Meusnier et ses hommes afin d'établir la carte de l'état major. (Olivier Joseph)

Vous arrivez au refuge du Glacier Blanc, plus grand que le refuge des Bans (131 places). Nos vous conseillons la tarte à la myrtille, un vrai délice.  Nous profitons du panorama pour nous restaurer, les chocards à bec jaune ne manquent pas de venir à notre rencontre pour convoiter les restes de notre repas.



Du refuge, on peut accéder au bord du Glacier Blanc mais c'est assez escarpé et il y a encore environ 300 mètres de dénivelé. Vous pouvez aussi accéder au refuge des Ecrins situé à 3150 mètres d'altitude. Mais seuls les alpinistes peuvent y aller car il faut être équipé.

Torrent en tresse témoin d'un ancien lac glaciaire. 
L'année prochaine, nous programmons de faire des panoramiques encore plus hauts et peut-être même du refuge des Ecrins!!!